Jeudi 10 Juillet : Briançon - Saint Roman (près de Die) : 186 km

 

"Je repars de Briançon à 7 heures du matin. Il fait froid mais je roule vite pour arriver à Forcalquier le soir-même. Environ 180 kilomètres. Je suis la vallée de la Durance, les eaux sont basses et ce n'est que vastes bancs de graviers à travers lesquels coulent des bras d'eau. A midi passé je suis à Sisteron."

Pour notre part, nous nous levons à 7h00, partons à 8h10 en accompagnant Gaëlle sur le trajet de la ville. Il fait frais ce matin, 10°C au compteur. Nous n'irons pas à Forcalquier puisque nous n'avons pas de famille à y retrouver. Les eaux de la Durance sont toujours basses et les vastes bancs de graviers ... bla bla bla ... et les bras d'eau ... bla bla bla.

Pour moi, la journée a commencé par une excellente nouvelle : plutôt que de rentrer en bus à Grenoble, Bernard choisit de finir le périple avec moi. Super !!!

Après une suite de montées et descentes casse-pattes, nous apercevons Savines-le-lac où nous nous ruons dans une boulangerie pour acheter un pain complet que nous engloutirons derechef.

Juste avant, nous avions été attiré par un panneau annonçant le village de "Crots". "Tiens ! Ce pourrait être rigolo en fonction de la prononciation". Et que je regarde sur la carte Michelin de 1935 et que je m'aperçois, qu'à cette époque, le village s'appelait ... "Les Crottes" !! Ah, ah, ah !! Démasqué !!

On rigole comme on peut ... d'autant plus que l'on ne va plus rire du tout de toute la journée : le vent de face s'est levé et bien levé. Gap. Quelques courses et pique-nique sur un quelconque banc du centre-ville. Puis café au bar PMU boulodrome tout proche. Le café le moins cher du voyage. On passe à "La Selle", traversons Veynes puis atteignons Aspres-sur-Buëch après le col du Pignon. Une histoire de vélo. Toujours beaucoup de vent. En plus, le ciel s'est couvert, il bruine et il fait frais.

" Bientôt je prends le col de Cabre. 1180 mètres. Je monte bien et descends mieux. Je traverse des champs de lavande et déjà par ici dans le Diois les prés sont plus verts et le sol moins aride. Je passe sur une bouteille cassée au milieu de la route. Stop. J'ai peur pour mes pneus. Pas de mal mais j'ai eu peur." Il n'avait sûrement pas de Schwalbe Marathon !!!!

 

On gravit tant bien que mal le col de Cabre, ascension pendant laquelle on a tout la temps de savourer l'inscription sur un muret : "L'Etat nous pisse dessus, les médias disent qu'il pleut." Pas de doute possible, nous sommes entrés dans le Diois !

Après le sommet, malgré la déclivité négative de la route, on file très lentement jusqu'à Luc-en-Diois. Plus de champs de lavande, la lavande fine a disparu, remplacé par le lavandin ... qui ne pousse pas par ici. On dévalise la boulangerie de Luc c'est-à-dire qu'à cette heure tardive on mange chacun un ... pain au chocolat. Courses rituelles : bière, pâtes, fromage, pain. Et quelques kilomètres plus loin, nous voilà à Saint Roman où Caroline, ses ami-e-s et cinq adorables chatons nous accueillent. Une bonne douche, des discussions, un plat de pâtes gargantuesques et nous voilà parés pour la dernière ligne droite.