14 Août : Cesana Torinese – Grand Croix (au pied du barrage du Mont Cenis) 95 km (3290 m de dénivelé)
Col de Sestrière 2033 m – Col Basset 2424 m – Col Bourget 2299 m – Col Cotte Plane 2312 m – Col Blegier 2381 m – Col Lauson 2497 m – Colle dell'Assietta 2472 m     - Colle delle Finestre 2176 m

Petit-déjeuner. Buffet pantagruelique. Nous en profitons, nous savons que la journée va être dure même si le soleil étincelant est encore avec nous. D'entrée la route s'élève afin de rejoindre le col de Sestrière sur une route large mais paisible. Il semble que nous roulions sur les traces d'Hannibal qui serait passé par là avec ses éléphants. Peu de circulation, pas d'éléphants mais des vaches partout dans les prés, des paysages bucoliques. Après une dizaine de kilomètres d'ascension, on aperçoit les premières habitations de Sestrière. Des immeubles en forme de pagodes, de tours, ... c'est n'importe quoi. Ça sent l'argent et la folie des grandeurs. On ne s'attarde pas, juste le temps de prendre de l'eau, le meilleur est à venir. Une française s'est fait arrêter par les carabinieri : voiture pourrie, tenue rasta,... Délit de sale gueule, quoi ! L'Europe de la répression est en marche, même en pleine montagne !

On sort de Sestrière et le panneau « Col Basset » nous enjoint de tourner à gauche. Voilà, le moment que nous avons espéré depuis si longtemps : le tour de l'Assietta. Ce massif est célèbre par la bataille remportée par les Piémontais sur les Français en 1747. Mais tout cela est de l'histoire ancienne !

C'est donc parti : 50 kilomètres de pistes non goudronnées suivant quasiment la ligne de crêtes avec des cols à n'en plus finir : Basset, Bourget, Cotte Plane, Blegier, Lauson, Assietta, Finestre. Ce sera un pur bonheur. Des paysages à couper le souffle, des vaches partout, un chemin pas trop « cassant » (sauf en de quelques rares endroits), des montées, des descentes, de nombreux vététistes et randonneurs. On est enchanté par la ballade, on en prend plein les yeux, l'appareil photo crépite, on croise également quelques motards amateurs de sensations fortes (des Allemands pour la plupart). Cela restera comme un moment très fort de ce périple. Il est question, depuis quelques années déjà de goudronner cette route. Des associations de la région s'y opposent. Heureusement, tellement ce site doit rester préservé et protégé du tourisme automobile de masse. Après l'Assietta, le chemin descend fortement en restant à flanc de montagne avec un à-pic vertigineux à notre droite. Tout en bas en bas en bas, c'est Pragelato et ses tremplins de saut à skis. On croise quelques voitures. Ces Italiens n'ont vraiment peur de rien ! Il reste maintenant à remonter vers le Colle delle Finestre ; la route est à nouveau goudronnée mais la pente est très raide. Dur, dur ! Le brouillard décide de nous envelopper à cet instant, on ne pourra profiter des vues splendides de la descente sur Susa. Au sommet du col, une plaque indique qu'une étape du tour d'Italie est arrivée ici en montant le côté que l'on va descendre. A voir la descente, non goudronnée sur 9 kilomètres, c'est de la folie pure. On descend donc prudemment, on admire les vaches, on fait attention aux cailloux. Des Hollandais sont garés dans un virage, ils ont dû avoir peur d'aller plus haut ! Ça y est, on retrouve le goudron, nous sommes heureux de ne pas avoir crevé une seule fois.

 

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