Vendredi 28 décembre 2007 (66 km)

Cette fois-ci, c’est avec Nadine, une amie, que je vais parcourir des contrées qui me sont encore pour la plupart inconnues. Nous décidons donc de prendre le train à Cannes vendredi matin 28 Décembre direction Marseille. Nadine, prévoyante, a déjà acheté son billet, aussi m’approchai-je seul du guichet où je m’entends dire que … le train est complet et que le prendre avec un vélo est impossible. Ca commence bien ! N’écoutant que mon courage ( !), je me jette sur… la machine automatique qui … me sort un billet en moins de 30 secondes ! Ouf ! On monte dans le train et après avoir parlementé avec les contrôleurs, je paie pour mon vélo sans supplément. Merci la SNCF ! On constate qu’il reste de nombreuses places tant pour les humains que pour les vélos !

Deux heures plus tard, nous arrivons à Marseille. On sort de la gare et enfourchons les véhicules qui nous serviront à retourner d’où nous sommes parti-e-s.
Les premiers tours de roues se font entre les voitures et les bus. La Canebière, le Vieux Port avec ses vendeurs de poissons. Les piétons nous regardent bizarrement. Je commence à avoir l’habitude ! Toutefois, certains autres nous sourient. Magie du vélo !
On emprunte la corniche ; vers la rade d’Endoume des notes de saxo venues d’un petit immeuble nous accompagnent quelques temps. C’est ensuite la plage du Prado puis l’hippodrome Borély. On quitte alors le bord de mer, direction la calanque de Morgiou. Nous passons devant la prison des Baumettes et je ne peux m’empêcher de penser à l’inutilité d’un tel lieu. Je me dis que finalement nous sommes, nous aussi, sous surveillance permanente avec nos téléphones portables, des caméras partout, le fichage ADN, les cartes de paiement,… Seule une certaine liberté (factice ?) nous est encore accordée.
On est encore à Marseille, 0 m d’altitude et on va au bord de mer donc 0 m d’altitude. Sauf qu’entre, il faut monter à environ 300 m au-dessus du niveau de la mer. Et ce, en très peu de kilomètres, autant dire que les rampes sont plus que pentues ! Ca y est, on est dans la nature, plus aucun bruit, on a l’impression d’être parti-e-s depuis une semaine au moins. Arrivé-e-s au sommet, nous constatons que la descente sur l’autre versant est encore "pire". Dans le port, des enfants ont trouvé une étoile de mer. On pique-niquera au sommet où la vue est époustouflante : l’île de Riou, Marseille au loin, les rochers tout autour,… Grandiose !

Nous redescendons alors sur Marseille et gravissons le col de la Gineste (327 m) en direction de Cassis. Avant de descendre sur cette même ville, nous bifurquons à droite en direction de la forêt de la Gardiole et de l’auberge de jeunesse de la Fontasse (où nous aurions dû passer la nuit si des places avaient encore été disponibles). La petite route est goudronnée puis légèrement empierrée jusqu’à l’auberge. Ensuite, c’est un chemin très caillouteux que nous devrons parcourir à pied afin de ne pas crever (nos pneus sont adaptés à la route). La descente en lacets très pentus nous mène au fond de la calanque de Port-Miou où de nombreux bateaux de loisirs attendent des jours meilleurs pour être de sortie.
Il faut évidemment remonter de l’autre côté pour ensuite redescendre sur Cassis. Et là, c’est le choc : le port est noir de monde. Peut-être est-ce le seul endroit vivant de la région ? On entend d’ailleurs surtout parler italien. L’hôtel est sur le port, nous le trouvons donc très rapidement. Il est environ 16h30, le jour commence à tomber.
Nos vélos trouveront place dans la bagagerie (Cool !) et nous dans notre chambre. Un petit tour rapide sur le port (il ne fait finalement pas très chaud) puis retour à l’hôtel pour définir le trajet exact du lendemain.

Pour moi, ce sera ensuite sortie resto. Trouver quelque chose d’ouvert d’une part, et qui convienne à mon régime végétarien d’autre part implique de ne pas être trop difficile. Ce sera donc (comme souvent) pizza accompagnée d’une bière. A mon retour à l’hôtel, le propriétaire m’offrira un chocolat. Sympa ! La suite...