18 Juillet : Maury - Narbonne / 96 km / 814 m de dénivelé

Col de Feuilla (250 m) - Col de Pereille (245 m) - Col de Souil (267 m)

 

Réveil à 6h15 pour un départ vers 7h00. La tramontane propose une lumière féerique et un ballet de nuages colorés.

Nous traversons Tautavel, Vingrau, Oppoul-Périllos : des vignes et des éoliennes partout. Le vent est effectivement terrible aujourd'hui. Heureusement que nous l'avons souvent de dos !

A Oppoul, le café du village annonce "du vin d'ici et des bières d'ailleurs" ! Bien vu !

 

Juste avant Feuilla, nous tournons à gauche pour "l'ascension" du col de Feuilla. 3 kilomètres, 75 mètres de dénivelé mais cette fois-ci le vent est de face. Nous sommes debout sur les pédales et avançons à 7 - 8 km/h ! Au sommet, on en rigole : cela a presque été le col le plus dur de tous ! Nous sommes quand même à l'altitude incroyable de 250 mètres !

 

Après Fraisse-des-Corbières (car nous sommes dans les Corbières) nouveau col : celui de Pereille (ses 245 mètres d'altitude sont facilement atteints) et juste dans sa continuité le tout dernier, le 39e, le plus plat : le col de Souil. Il donnera l'occasion d'un petit film qui se trouve juste en-dessous.

 

C'est la descente sur Sigean que nous abordons par sa zone industrielle. L'impression est désagréable, nous avons changé de monde, nous retrouvons celui fait de bruit, de vitesse, d'énervement.

 

Vite, vite, nous rejoignons Port-la-Nouvelle pour être à nouveau au calme.

Au loin, un vol majestueux de flamants roses. Il reste environ 25 kilomètres. 25 kilomètres que nous allons savourer puisque nous empruntons le canal de la Robine encadré par l'étang de l'Ayrolle à l'Est et celui de Bages et de Sigean à l'Ouest.

 

Le vent est terrible, de 3/4 face. Nous prenons notre temps, filmons, photographions car nous savons que le fin du voyage est toute proche.

Ca y est : nous voyons l'archevêché de Narbonne. 6, 5, 4, 3, 2, 1 kilomètre. Panneau "Narbonne". Nous avons fini. Nous arrivons en plein milieu de l'aire de départ de l'étape du Tour de France : c'est l'effervescence la plus totale. On quitte vite cet endroit et partons en direction de la gare où nous avons laissé la voiture.

 

Nous voilà arrivés. Sylvain constate, effaré, que les pneus de sa remorque sont morts (la chambre à air passe à travers !) : ils auront donc tenu 900 kilomètres tout juste ! 

Pour ma part, le compteur indique que la vitesse maxi du jour a été de 176 km/h. Est-ce un signe pour me demander de repartir ?

 

C'est en tout cas fatigués mais heureux, des souvenirs plein la tête, de bons moments à se remémorer indéfiniment, que nous prenons la route pour Grasse en attendant de nouvelles aventures sur deux roues. 

 

(Pas de carte non plus sur cette page, Google Map ne connaît que les trajets motorisés. Quand l'essence aura disparu, peut-être proposeront-ils des tracés pédestres et cyclistes ?)